VALÈRE NOVARINA

Le texte investi résulte d’un montage de fragments de l’oeuvre Valère Novarina, auteur de théâtre contemporain dont l’oeuvre met en relief l’assujettissement de l’homme à la parole. Certaines écritures contemporaines bousculent l’ordre du langage et tendent à opérer un drame au sein même de la langue, en déstabilisant notamment la syntaxe et sa logique.
La langue ici performe l’acte de parler habituel et tend ainsi à transformer le corps de l’acteur qui l’énonce en troublant sa respiration, son élocution, la visualisation de ce dont il parle. Il s’agit, dans ce projet, d’observer, de capter et de rendre visible l’effet de la langue sur le corps de l’acteur ;  de voir la fabrique du poétique s’imprimer chez l’acteur sur sa surface corporelle voire épidermique.

« Le théâtre, c’est la linguistique prise sur le vif »
« Chez l’acteur, la syntaxe rentre dans l’anatomie »
Valère Novarina

L’objectif de cette expérimentation est d’étudier l’interaction texte–acteur, d’analyser ce qui se passe entre une langue poétique et sa réécriture corporelle par le comédien : Comment la langue poétique vient–elle transformer le corps de l’acteur ? Les images captées par le dirigeable servent de matière à cette réflexion.