… qui soit en quelque sorte le projet du spectacle de son propre projet, ou celui de ne pas en faire… Et c’est suivi d’un bord plateau...

Cie Pop Manuscrit

Création inspirée d’une confrontation entre l’œuvre de Guy Debord et celle de Francesco Masci.

 

‘’ Donc, il y a simplement ces acteurs sur scène… les acteurs de la discussion… et je crois qu’il faut garder jusqu’au bout cette idée assez radicale du projet que ce spectacle-là a pour particularité de ne rien donner à voir. Rien de rien. À part, bien sûr, les acteurs de cette discussion, précisément, qui discutent justement du projet de projet de spectacle qu’ils sont en train d’élaborer ensemble.

– Ils ne donnent… rien à voir ?

– Non… Ils participent au spectacle – enfin ce projet de non-spectacle – et ils en discutent mais sans rien donner à voir. Et c’est peut-être ça, cette situation-là, avec ces acteurs, qui est sujette à toutes les métaphores possibles. Des métaphores possible de ce rien palpable, le spectacle de ce rien.

(…)

– Et c’est tout ? ‘’

SYNOPSIS

Trois acteurs sur un plateau discutent, dans une sorte de laboratoire-chantier du spectacle à venir, de l’idée de ne pas faire de spectacle, dans la non-fiction la plus simple et la plus radicale… La question est :  »Comment faire encore spectacle dans une société devenue globalement spectaculaire ? » Peut-être en ne faisant  »rien », comme l’affirme d’emblée le metteur en scène aux deux acteurs qui l’accompagnent.

Mais le ‘’rien’’ n’est-il pas justement la marque de l’époque quand laquelle nous vivons ?… un ‘’rien’’ devenu quelque peu spectaculaire, pour reprendre l’expression de Guy Debord, dont l’œuvre inspire fortement dans ce (non-)projet.

Dans une conversation folle et cinglante, on glisse alors peu à peu dans un autre spectacle : celui des relations sociales biaisées, de la virtualisation des échanges ou encore de la frénésie des projets… Une comédie de mœurs aux frontières troubles et instables, à mi-chemin entre théâtre et performance.

Né d’une conjonction entre écriture personnelle (celle de Jesshuan Diné, auteur du matériau initial), écriture collective avec les acteurs et phases d’improvisations, ce projet constitue en quelques sortes un projet manifeste pour la compagnie, résolument foutraque, chaotique et joyeux… qui ne se laisse jamais enfermer par le sens, à l’image des célèbres détournements de Guy Debord et des questions, troublantes, ontologiques de l’essayiste Francesco Masci, dont les œuvres inspirent également cette écriture au plateau.

Cette représentation est une dernière étape de travail avant (non-)création.

CRITIQUES

‘’Il s’agit d’éviter l’accident, ou l’événement, une chose qui pourrait advenir et créerait malheureusement une possible fiction, il y a une brèche pour une narration non voulue ici, que tous étouffent. La violence est dans l’air ; verbale, elle est aussi puissante que si elle était physique. Comme dans un théâtre anatomique d’antan, le petit groupe dissèque sous nos yeux des matières, mais impalpables. Oppression et dérision se côtoient en une frontière trouble, à faire défaillir.  »

Mélanie Drouère – secrétaire générale du Festival du Printemps des Comédiens.

 »Entre discussion et conversation, comment déterminer les frontières de ce que recouvrent ces termes, le spectacle emprunte à l’esprit du Bouvard et Pécuchet de Flaubert, se fait le reflet de la société moderne noyée sous une profusion d’images et d’informations, dans une peur du vide quasi-métaphysique. »

Maryvonne Colombani – Journal Zibeline, article en ligne, avril 2020.

Écriture et mise en scène : Jesshuan Diné (avec la participation de Cécile Peyrot et Xavier-Adrien Laurent)
Avec : Jesshuan Diné, Cécile Peyrot, Xavier-Adrien Laurent
Collaboration scénographie et création lumière : Leslie Bourgeois
Création sonore : Yoann Fayolle
Regards extérieurs : Antoine Wellens, Mickaël Huet, Yoann Fayolle, Justine Assaf, Dominique Drillot
Régie Générale : Cyrille Laurent


Une création inspirée, en partie, des œuvres de Guy Debord, d’une part, et de Francesco Masci, d’autre part…

En coproduction avec le Théâtre Antoine Vitez (13) | la Scène Nationale Liberté-Châteauvallon (83) | le Théâtre du Bois de l’Aune – Aix-en-Provence (13) dans le cadre d’une aide à la résidence | et du Festival du Printemps des Comédiens, dans le cadre de la programmation Warm-up 2021 Montpellier (34) | le Théâtre du Train Bleu, dans le cadre des résidences Tremplin (84).

Avec le soutien du Centre National des Écritures de Spectacle de La Chartreuse – Villeneuve Lez Avignon (30) | du Théâtre Joliette – Marseille (13) | de la Distillerie – Aubagne (13) | du Centre Social et Culturel Les Amandiers – Aix-en-Provence (13) | du Centre Social et Culturel Jean-Paul Coste – Aix-en-Provence (13) | de la Cie L’Hiver Nu, Théâtre Jean Vialla – Mende (48) | du Carreau du Temple Paris (75) | du 3bisf, lieu d’arts contemporains (13).

Avec l’aide de la Direction Régionale des Affaires Culturelles PACA / Préfet de Région (dispositif  »Rouvrir le monde » été 2020
et  »Relançons l’été » été 2021) ainsi que celle de la Ville d’Aix-en-Provence.