Mardi 7 mai 2019 à 20h00
Mercredi 8 mai 2019 à 19h00
Jeudi 9 mai 2019 à 19h00
Vendredi 10 mai 2019 à 20h00
Samedi 11 mai 2019 à 20h00

Que reste-t-il au retour de la guerre ? Comment et dans quel état retrouve-t-on son pays, quand celui-ci est meurtri par une violence sociale et politique inouïe ?
Dans une traduction inédite, plongez au coeur d’une Espagne en chantier, révélée par le langage populaire et savoureux du grand écrivain à la prose moderniste.

De retour de Cuba, un soldat rentre dans sa patrie, épuisé par des années de guerre coloniale.
Au travers de ses rencontres (la pute, les notables de la petite ville, les autres soldats) ;  l’effet délétère de la corruption, du nationalisme, du militarisme et de la religion dessine un paysage dévasté et finement taillé par les grands idéaux de la grande conquête espagnole.

Sur scène, la langue traverse les corps dans ses tensions et dans son souffle, induisant étrangeté, drôlerie, difformité…
Elle souligne une réalité évidée et décharnée, qui n’est plus en mesure de cacher les enjeux humains.
Les rythmes, saillants, battent la cadence des rapports sociaux et opèrent leurs mouvements tel un squelette sous sa danse des sept voiles…

Portée par le dynamisme et l’énergie du collectif d’acteurs, la transgression des limites traduite par la mise en scène nous insuffle un rire salvateur et libérateur.


Ramón del Valle-Inclán

Ramón del Valle-Inclán de son vrai nom Ramón José Simón Valle Peña est un dramaturge, poète et romancier espagnol du mouvement moderniste. On le surnommait l »Anatole France espagnol » par ses qualités de conteur satirique. Après son baccalauréat, son père l’oblige malgré lui à s’inscrire en Droits, mais, il a un faible pour la littérature et fréquente les cercles littéraires plus que l’Université. C’est une conférence de José Zorilla dans l’Université qui réveille sa vocation littéraire.
Après la mort de son père, il quitte ses études et collabore à de nombreux journaux. C’est dans un séjour au Mexique qu’il adopte son nom de plume. De retour en Espagne, il mène une vie de bohème à Madrid en fréquentant de nombreux écrivains. L’un de ses romans les plus connus est Tirano Banderas. Et il invente un nouveau genre celui de L’épouvantail (esperpento) qui est une nouvelle manière de voir le monde. C’est une déformation grotesque de la réalité pour présenter l’image d’une Espagne rude et provinciale. Valle humanise les objets et les animaux, et il animalise les humains. Les personnages sont des marionnettes que l’écrivain fait bouger. L’épouvantail est une conception moderne de la tragédie. Il est considéré comme l’un des auteurs espagnols les plus importants.

Salle LE CUBE
Représentation du 10 mai suivie d’un bord de scène animé par Eva Hernández, enseignante agrégée, Arts du spectacle, AMU Création universitaire avec des étudiants de la section Arts de la scène d’AMU

Spectacle surtitré intégrant des passages en langue des signes française
en partenariat avec le département Sciences du langage.

Texte : R. de Valle-Inclán
Traduction et Mise en scène : Eva Hernandez
Collaboration Artistique : Marie Vayssière
Assistantes de la mise en scène : Laure Barthélemy, Margaux Cavaillon et Youssra Mansar
Dramaturgie : Laure Barthélemy, Eva Hernandez et Youssra Mansar
Assistantes dramaturgie : Marine Grégori et Julia Lozano
Scénographie : Margaux Cavaillon et Caitlin Dailey
Costumes : Caitlin Dailey et Jeanne Lafaye
Création lumière et Régie : Arthur Lavieille
Production / Médiation : Augusto Oliveira
Assistante à la médiation : Sarah Hassenforder
Interprétation signée : Eric Jousserand et Patricia Marion (étudiants de la licence professionnelle « intervention sociale, langue des signes »)

Avec : Antoine Aresu, Lucie Ayad, Bonnie Barbier, Elisa Besson, Raphaël Camelio, Naïri Casabianca, Rose Chaligné, Elsa Charban, Caroline Charvolin, Emma Crozat, Guillaume Giaccone, Chris Ivars, Juliette Jenta, Chloé Letemple, Arthur Morvan, Manon Poletto, Théo Prudent, Floriane Tual,  et Emma Viry