Mardi 3 octobre 2017 à 18h00

D’ABORD, à 18h, nous vous convions à la présentation de la saison 2017/2018.

Ce moment convivial sera l’occasion d’une prise de parole de Danielle Bré, déléguée à la coordination artistique du théâtre Antoine Vitez, et de Louis Dieuzayde, président, qui présenteront les spectacles et la thématique de la saison.

La soirée se veut un temps de partage :

  • partage de la parole des artistes programmés
  • autour de la lecture de textes de Sonia Chiambretto et Arnaud Maïsetti en phase avec le thème de saison
  • partage de textes issus d’un atelier d’écriture animé par Danielle Bré : il aura jeudi 28/09 de 18h à 20h aux bureaux du théâtre Vitez.
  • partage autour d’un verre

Atelier d’écriture jeudi 28/09 de 17h30 à 20h dans le bureaux du théâtre Vitez.
– pour y participer : inscriptions auprès de Cécile Boudard cecile.boudard(at)univ-amu.fr
– pour écrire chez vous : consultez ici les consignes et renvoyez-nous vos textes


PUIS à 20h30,
lecture de J’ai inventé un stratagème pour rester dans l’histoire.

Voici l’histoire de Bianca, ancienne délinquante qui est à présent une mère et une femme mariée. Dehors, c’est la crise, comme d’habitude. Les parents de Bianca sont morts. Elle se retrouve seule avec son frère avec qui elle tente de survivre. Bianca est obligée de grandir très vite. Ce qui veut dire se débrouiller, penser, apprendre – à faire l’amour, à garder son cap, à subir ou à transformer les situations. Elle est du côté du vouloir et de l’action. En cela c’est une vraie héroïne, soumise à la nécessité tragique (la mort, la misère) mais agissante. En cela l’histoire va bien au-delà du roman d’initiation adolescente.


Tout est difficile à raconter, je l’ai déjà dit. Ce qui est arrivé, ce que j’ai ressenti, ce que j’ai vu. Ce qui aurait pu arriver, ce que j’ai pu voir et ce que j’ai pu ressentir. Ce que lui a ressenti, je ne le sais pas, je ne le saurai jamais.
« Ainsi que le dit la narratrice, il y a plusieurs plans dans le récit. Les faits sont très précisément décrits, de manière presque objectiviste. Ce qui est parfois drôle lorsqu’il s’agit de situations scabreuses ou ordinairement pathétiques. En même temps Bianca met des mots sur ce qu’elle ressent. Et elle interprète ce qu’elle voit des autres. Le récit objectif des faits, et les mots que la conteuse met sur ses sentiments permet au lecteur de se situer. Et de penser autrement qu’elle. De plus elle fait des aller-retours avec avant : quand elle était orpheline et délinquante, et à présent, qu’elle est une mère et aussi une femme mariée. Tous ces niveaux de récit permettent au lecteur du livre, et au futur spectateur, (ce sera un de nos enjeux de travail) de penser et percevoir autre chose de Bianca que ce récit qu’elle fait d’elle-même, et même d’imaginer les hommes qui l’entourent de toute autre façon. Les mots que Bolaño fait dire à Bianca tracent les contours de sa lucidité et nous donnent aussi accès à son ignorance. L’air de rien, cela pose la question de ce que nous ignorons toujours de nous-même. »
 – Nanouk Broche

Entrée libre
Bâtiment multimédia T1 / Salle de colloque 2 / faculté de Lettres
Entrée par le 29, av. R.-Schuman, suivre le fléchage.
Parking sur place

D’après Una novelita lumpen de Roberto Bolaño
Traduit de l’espagnol (Chili) par Robert Amutio

Cie Ma voisine s’appelle Cassandre, Marseille

Mise en scène et adaptation : Nanouk Broche

D’après Una novelita lumpen de Roberto Bolaño
Traduit de l’espagnol (Chili) par Robert Amutio

Avec : Maude Buinoud, Sofy Jordan
Régie : Les Orpailleurs de lumière
Gestion : Archipel Nouvelle Vague