Jeudi 11 janvier 2018 à 19h00 à l'heure où les oiseaux...
Jeudi 11 janvier 2018 à 21h00 cendrillon
Vendredi 12 janvier 2018 à 19h00 Quatre à quatre
Vendredi 12 janvier 2018 à 21h00 Ce 2 août au lavoir
Samedi 13 janvier 2018 à 18h30 La tigresse
Samedi 13 janvier 2018 à 20h30 La grotte
Dimanche 14 janvier 2018 à 18h30 Médée dans l'escalier
Dimanche 14 janvier 2018 à 20h30 Roberto Zucco

À l’heure où les oiseaux se taisent

jeudi 11 janvier, 19 h – durée 30 min.
petite forme créée pour le festival sur le thème « Hors les murs »

Compagnie L’Ombre des mots du Puy-Sainte-Réparade

texte de Vanessa Perez, avec Florence Démurger

Élisa et Joséphine sont sœurs. Elles sont du même secret mais pas du même silence. Et si les murs les plus hauts étaient ceux que nous érigions contre nous-mêmes ? Combien de mots pour dire le silence ? Suffit-il pour franchir ces murs que le temps passe, seulement… simplement ? Deux manières de vivre un secret, deux combats qui délivrent ou qui détruisent.

Après avoir écrit Les Marguerites s’effeuillent au ralenti et co-écrit Le Puy-Compostelle, Vanessa Perez souhaitait revenir à son style d’écriture intimiste en solo où elle raconte les méandres dans lesquels l’âme humaine peut s’enfermer. Le thème « Hors les murs » lui évoque un labyrinthe, avec cette question : comment trouver la sortie ?

 

Cendrillon

jeudi 11 janvier, 21 h – durée 1 h 20

Compagnie Les Maskarons de Saint-Cannat

texte de Joël Pommerat, mise en scène de Bernard Colmet, avec Brigitte Chevallier, Anne-Paul Hergault, Jacky Maccotta, Véronique Raimond, Samantha Wertz, Philippe Laurent et Jean-Marc Nougier.

Entre marâtre et marraine, une très jeune fille cherche sa voie… D’un conte pour enfant, Cendrillon devient une pièce « sur la mort, sur la vie et sur le temps”. Son récit commence, la mère malade adresse à sa fille des paroles presque inaudibles et qu’elle ne comprendra pas tout à fait… Comment Cendrillon se remettra-t-elle du malentendu qui l’accable ? Délicatesse, humour, sarcasme pour évoquer la mort, le temps qui passe, mais surtout les belles rencontres qui font que la vie vaut peut-être le coût !

 

Quatre à quatre

vendredi 12 janvier, 19 h – durée 50 min.

Compagnie Les Tréteaux du sud de Marseille (Bonneveine)

texte de Michel Garneau, mise en scène de Gilbert Landreau, avec Essia Bouchareb, Marlène Devedeux, Josette Dona, Régine Bourg et l’accordéoniste Michel Carron.

Anouk, une jeune femme dans la vingtaine, vient de rompre avec son compagnon. Elle est libre ! Mais que faire de cette liberté si neuve à laquelle elle n’a pas été préparée ? Elle interpelle sa mère encore vivante, mais aussi sa grand-mère et son arrière grand-mère. Quatre générations de femmes déballent leurs rêves, leur vie et se racontent leurs histoires d’amour. Dès lors s’élève, en un chant alterné, le récit de la vie de chacune de ces femmes. Puis, au cours d’une deuxième séquence, elles nous annoncent tour à tour qu’elles ont vingt ans. C’est une confrontation plus accentuée de leur personnalité, de leur caractère, de leurs rêves et, déjà, une opposition de générations, d’époques. Ni les souffrances ni les aspirations ni les bonheurs ne sont pareils. Il y a donc tout ce que chacune reproche à sa propre mère, à la femme qui l’a précédée et prétendu lui enseigner l’existence, la meilleure façon d’être, ce qui assure généralement un échec. Une pièce québécoise de 1974.

 

Ce 2 août, au lavoir

vendredi 12 janvier, 21 h – durée 2 h

Compagnie Les Baladins de l’Estello de Septèmes-les-Vallons

Spectacle conçu par Danielle Stéfan, évocation de la Guerre de 1914 – 1918 autour d’extraits du Lavoir de D. Durvin et H. Prévost, avec Aurélie Lombard, accordéoniste, Jacques Germain, assistant. Acteurs et actrices : Zahia Ait Abdelouhab, Sylvia Arditti, Juliette Bertrand, Julienne Casella, Mireille Cassin, Gisèle Estienne, Jeanne Garcia, Nicole Mazmanian, Geneviève Rummens, Maguy Salice, Denyse Seghetti, Jacqueline Teisseire, Maryse Vinel, Victor Borghino, Albert Malara et Killian Rummens. Chœur : Richard Bahloul, Sigrid Borghino, Victor Borghino, Maryse Caltabiano, Serge Grabit, Micheline Luongo, Albert Malara, Emma Marasti, Martine Morlas, Isabelle Perruchetti, Martine Porti, Marie-Josée Rasa, Michèle Salice, Christian Teisseire, Yvette Teisseire, Cathy Violante, Geneviève Zago et Jean-Pierre Zago. Chansons : Mayol, Georgius, Christiné, L. Boyer et Monthéus. Textes : J. Prévert.

Ce dimanche 2 août 1914, comme tous les dimanches, c’est jour de lessive dans ce village qui pourrait se situer n’importe où en France. Un groupe de femmes se retrouve pour une nouvelle journée de labeur. Le lavoir, autrement appelé « le Bureau des petites nouvelles » ou « la Chapelle de la médisance », est le lieu où tout se raconte. Mais ce dimanche 2 août 1914, des hommes ont déclaré la guerre et des maris, des fils sont mobilisés. La grande histoire va venir bouleverser la vie de ces femmes, livrée dans une alternance de dialogues colorés et populaires et de récits drôles, émouvants ou combattifs. La guerre fait irruption tout au long du spectacle au travers de lettres, extraits de journaux de Poilus, poèmes… comme un écho à la tragédie qui s’annonce.

La compagnie des Baladins de l’Estello est majoritairement féminine, c’est donc en cherchant des pièces avec beaucoup de femmes que Danielle Stéfan est tombée sur Le Lavoir dans ses archives, peu de temps avant le centenaire de la Première Guerre mondiale. La proposition a reçu un accueil enthousiaste de l’ensemble des deux groupes, théâtre et chorale. Elle en a donné un première version, fin 2013 et début 2014. L’adaptation de la metteur en scène tient compte de l’effectif (nombre de femmes, âges, présence des hommes…), elle a donc retravaillé le texte comme un matériau pour équilibrer les rôles et pour éviter d’effacer les personnages secondaires. Elle a conçu ce spectacle comme une sorte de fresque populaire, avec plus de trente acteurs et actrices sur scène. Le mélange théâtre et chant en donne l’ampleur et permet de dépasser les simples anecdotes du texte.

 

La Tigresse

samedi 13 janvier, 18 h 30 – durée 45 min.

La Compagnie L’éclat d’Aix-en-Provence

texte de Giana Carbunariu, mise en scène de Frédérique Mazzieri, avec Katell Arnaud, Ghislaine Aube-Martin, Annie Darmon, Alain Fournier, Maria Maestracci, Dominique Plauchud et Marie-Louise Valesi. Arrangements musicaux de Laurent Hoebeck. Photographies d’Éric Haour, Carole Roccabianca et Émilien Rousset.

Le spectacle raconte l’histoire d’une tigresse qui s’enfuit du zoo et qui est finalement abattue par une équipe de gendarmes et de vétérinaires. Son épopée à travers une « ville européenne de taille moyenne » est narrée par les divers protagonistes qui croisent sa route. Au-delà de cette aventure urbaine jouant avec certains codes du surréalisme, on assiste avec humour aux déchainements des passions face à l’étrangeté de la situation, qui nous renvoie évidemment aux même déchainements face à « l’étranger ». Le travail de mise en scène est avant tout collectif, il se base sur l’improvisation des comédiens lors des séances de répétitions. La direction est enrichie de créations musicales en direct sur le plateau.

 

La Grotte

samedi 13 janvier, 20 h 30 – durée 1 h 55

Compagnie Le Mille-feuille d’Aix-en-Provence

texte original de Jean Anouilh, mise en scène de Maïlys Castets et Ken Michel, composition musicale de Yoann Fayolle, avec Baptiste Airaudo, Guy-Marie Gautier, Nelson Ibaseta, Joffrey Labourel, Marion Le Tyrant, Claire Marlange, Xavier Milland et Anne Renon-Martinez.

Attention ! Ce que vous allez voir, c’est une pièce « pas encore faite », et qui va se construire ou se déconstruire sous vos yeux. Car l’auteur a décidément bien du mal à mettre en ordre sa dramaturgie et contrôler ses personnages. Son univers imaginaire – la grotte proprement dite – nous entraîne ainsi dans la confrontation de deux mondes : celui des maîtres, impuissants, enfermés au sein de leur propre rang, et celui des domestiques, amers, bouillonnants, affairés au-dessus des sombres fourneaux. La cuisinière de la maison a été tuée, dénouement d’une histoire dont on va petit à petit remonter le fil…

En plus d’être un bijou de mise en abîme théâtrale, cette œuvre est une prouesse dramaturgique. Anouilh nous fait rire, nous ballotte, nous surprend, et, tel un château de carte, compose sa pièce grâce aux failles et aux méandres mêmes de l’écriture. Il nous livre aussi une profonde réflexion sur la condition humaine, faisant ainsi de La Grotte l’une des pièces les plus représentatives de son œuvre. Elle est à la fois comédie, tragédie, conte sordide et farce décalée.

Les élèves de l’atelier ont pu naviguer sur des registres de jeux très différents et apporter à la création toute l’énergie, le plaisir, l’inventivité et la fantaisie dont ils ont su faire preuve durant leur année théâtrale.

 

Médée dans l’escalier

dimanche 14 janvier, 18 h 30 – durée 1 h 25

Compagnie La Lune en scène d’Aix-en-Provence

texte d’Iaran Dubalay, mise en scène d’Alain Raybaud, avec Delphine Bohbot, Sébastien Wust, Émilie Gariod-Nicolaï, Gérard Germain, Gisèle Lagier, Annabel Mosnat, Marion Baldocchi et Catherine Cornec.

Elle nous revient, Médée, chargée de toutes nos contradictions, nos angoisses, passionnée et révoltée, comme toujours. L’action se situe dans le hall d’un HLM. Là où entre les poubelles et les boites aux lettres, le drame se noue, jusqu’à l’inévitable. Comme toujours. Et ce n’est pas l’intervention d’un chœur dépassé et incompétent qui pourra stopper la course folle de la machine. Une pièce urbaine qui pose la question du regard de la tragédie sur notre société contemporaine.

Les choix de mise en scène privilégient la direction d’acteur et le jeu des comédiens plutôt que le décor et la scénographie. Peu de décor, rien d’illustratif, Médée dans l’escalier utilise des chaises, une boite à lettres et deux poubelles pour récréer un hall de HLM. C’est dans l’œil du spectateur que se construit la scène et c’est dans son imaginaire que peut vraiment prendre vie le spectacle. La musique originale concourt également à favoriser le voyage poétique du spectateur dans l’indicible.

 

Roberto Zucco

dimanche 14 janvier, 20 h 30 – durée 1 h 30

Atelier MJC Prévert d’Aix-en-Provence

texte de Bernard-Marie Koltès, mise en scène de Claire Prati, avec Charlotte Bonnaire‌, Farida Boudra, Laurence Chevalier, Serge Chevalier, Loïc Delaunay, Gabriel Ducros, Catherine Durand, Pascale Hurtado, Luc Lecerf, Julia Ripert et Claire Vignau.

L’épopée, à la fois tragique et poétique, d’un tueur en série qui bouleverse la vie de ceux qui croisent son chemin en les éclairant de sa folie. Une pièce bâtie sur des rencontres qui renvoient à la solitude de chacun et à l’impuissance du langage mais où s’immisce pourtant le rire.

« Moi qui suis gardien depuis six années, j’ai toujours regardé les meurtriers en cherchant où pouvait se trouver ce qui les différenciait de moi, gardien de prison, incapable de poignarder ni d’étrangler, incapable même d’en avoir l’idée. »

Posée dès la scène d’ouverture, cette question parcourt toute la pièce, elle nous donne à observer et écouter un jeune homme attirant, qui tue de sang froid. « Un enfant si sage devenu fou brusquement » dont la trajectoire sanglante est inspirée de celle de Roberto Succo dans les années 80. Qu’est-ce qui le différencie de moi, ce tueur ? Qu’est-ce qui le différencie de nous ? Cette interrogation, perturbante, traverse les quinze tableaux de la pièce et chacune des rencontres de Roberto Zucco, avec la gamine, la vieille dame, la dame élégante, le balèze… Mais s’agit-il vraiment de rencontres ? Qu’échangent les personnages, sinon des mots ? Qu’échangent les êtres humains, sinon des mots ? Se voient-ils seulement ? « De toute façon, personne ne s’intéresse à personne », hurle Zucco à un téléphone qui ne marche pas. Est-ce là une réponse ?

La mise en scène est contemporaine, sobre et dynamique. Elle comprend peu de décor : une grande caisse renversée sur le côté et deux caisses plus petites servent de tabourets. Les changements de décor se font à vue, les scènes s’enchaînant sans temps mort.

crédit photo de l’image à la une et de l’affiche du festival : Augustin Brunault

Les spectacles :

Jeudi 11 janvier

  • À l’heure où les oiseaux se taisent – 19 h
  • Cendrillon – 21 h

Vendredi 12 janvier

  • Quatre à quatre – 19 h
  • Ce 2 août, au lavoir – 21 h

Samedi 13 janvier

  • La Tigresse – 18 h 30
  • La Grotte de Jean Anouilh – 20 h 30

Dimanche 14 janvier

  • Médée dans l’escalier – 18 h 30
  • Roberto Zucco – 20 h 30

Toutes les représentations ont lieu dans le théâtre Vitez – amphi 7 de la faculté de Lettres, 29 avenue Robert-Schuman, Aix-en-Provence.

Tarif unique : 4 €