Vendredi 18 octobre 2013 à 18h00

Vendredi 18 octobre à 18h – entrée libre
Samedi 19 octobre à 14h30 – entrée libre

En partenariat avec le Master « métiers du film documentaire »

Le projet « Made in Hamburg » (MP2013) réunit des cinéastes marseillais et hambourgeois pour un échange d’expériences et de savoir-faire. Dans ce cadre, l’Université d’Aix-Marseille accueille des enseignants et étudiants de la Hochschule für bildende Künste Hamburg (Ecole de Beaux Arts de Hambourg) qui présentent des courts métrages, documentaires et fictions, issus de leur formation interdisciplinaire.


Vendredi 18 octobre à 18h

Stuttgart 21 – Denk mal! (Stuttgart 21 – Ça fait penser)
Un film de Lisa Sperling et Florian Kläger (75 minutes)

A Stuttgart, la DB (Société des chemins de fer allemands) veut réaliser un projet de gare aux proportions gigantesques, avec des conséquences importantes pour la ville et la région. Sans demander leur avis aux citoyens. On a finalement toujours fait comme ça, dans une des plus grandes entreprises de l’Allemagne. Sauf que cette fois-ci, le peuple se révolte. Pour beaucoup, le projet est trop cher, mauvais pour l’environnement et surtout pas nécessaire. Un comité d’action se crée qui finit par devenir un mouvement de masse. D’un côté, les managers et les fonctionnaires, de l’autre des citoyens enragés qui ne sont plus prêts à accepter les décisions prises à huis clos. Les affrontements entre les deux camps, intransigeants tous les deux, vont plonger le Land de Bade-Wurtemberg, connu comme une région calme, riche et conservatrice, dans une des plus grandes crises de son histoire, une crise qui finit par changer le paysage politique allemand. Lisa Sperling et Florian Kläger ont pendant des mois suivi le mouvement avec leur caméra. Leur film, présenté au Festival de Berlin, est un document de colère, mais aussi d’un nouvel esprit d’engagement civique.
Voir la bande-annonce

Précédé de
Macht, dass mir inne wird, was ich durch Euch verloren habe!
(Faites que je me rende compte de tout ce que vous m’avez fait perdre !)
Un film de Luise Donschen (25 minutes)

« Tandis que mon père a essayé de constituer une documentation photographique  complète de mon enfance, ma grand-mère a détruit tous les albums de famille juste avant sa mort. Entre ces deux extrêmes, j’ai commencé à questionner les vieilles images, à en produire de nouvelles et à les mettre en relation. Le début d’un voyage, à Berlin/Est, en Pologne et à travers Hambourg. Ce qui est en question, c’est la forme de la mémoire, la facilité de l’oubli – et le cinéma comme moyen de production d’images. » (Luise Donschen)


Samedi 19 octobre à 14h30

Der fremde Fotograf und die Einsamkeit (Le photographe étranger et la solitude)
de Jan Eichberg, Willy Hans (5 min)

Thierry ne connaît pas la ville. Il cherche le musée. Isabelle, qui se sent seule, l’aide. Ensemble, ils prennent un verre au bar du coin. Mais Thierry se rend bientôt compte que les phrases de son dictionnaire pour touristes n’ont pas l’effet désiré. Une tragédie franco-allemande.


Feuer meiner Lenden
(La fièvre de mes lombes)
de Rosana Cuellar (7 min)

« La fièvre de mes lombes » est un court-métrage onirique, l’histoire d’une jeune femme qui danse avec un homme qui sera emporté par le vent. Le film utilise le format du court pour évoquer le caractère éphémère de l’amour, ou bien de l’instant où l’on tombe amoureux – tous les instincts se rebellent contre les traditions et les conventions de la société, car tout ce qui compte est cette personne très spéciale arrivée de nulle part. Originalement tourné en 3D, le film se concentre sur la mise en scène des émotions et de l’atmosphère d’une situation féerique.


Und ob schon wir wanderten im finsteren Tal (Quand nous marchons dans la vallée de l’ombre de la mort)
de Laura Reichwald (11 min)

La voiture d’un couple tombe en panne dans un endroit inconnu. Mais au lieu de bouger, ils restent pendant des jours dans leur véhicule, immobiles. Les habitants locaux essaient d’abord d’aider, mais ils finissent par devenir de plus en plus méfiants et agressifs. Pourquoi les étrangers ne parlent-ils pas ? Que veulent-ils ? Ni la polie ni les médias n’arrivent à communiquer avec les deux. Les habitants perplexes et impuissants finissent par inciter leurs enfants à molester et à chasser les inconnus.
Une histoire basée sur un fait divers.


Erscheinung
(Apparition)
de Lisa Sperling (4 min)

En 1949, au bord d’une forêt de bouleaux en Franconie. Quatre jeunes filles voient une apparition de la Vierge Marie dans le ciel. Une des femmes se rappelle de ce jour lointain. Elle décrit ses sentiments en observant l’apparition. Un jour clair, au soleil bas ; deux yeux observent la forêt. Originalement tourné en Super 8.


You and Me

de Karsten Krause (4 min)

Pendant quatre décennies, une femme s’approche de la caméra de son mari. Une histoire d’amour sur pellicule.


Le creature del Vesuvio (Les créatures du Vésuve)
de Martin Prinoth (28 min)

Depuis des siècles, la camorra règne sur Naples. Elle s’est incrustée dans la vie quotidienne ; une grande partie de la population l’accepte comme un phénomène naturel. Le film est une mosaïque, un montage d’images et de textes à la recherche de cette trinité de crime organisé, de manque d’éducation et de religiosité profonde qui a fait de la ville le symbole national de la corruption, du chômage et de la pauvreté. L’essai filmique pénètre dans les espaces confinés ; en évitant largement les interviews et le simple constat de faits, il donne une impression plus tangible des structures de pouvoir archaïques.


Oben im Eck – Holger Hiller
(Dans le coin en haut – Holger Hiller)
de Janine Jembere (34 min)

Un portrait, c’est toujours deux images qui se rencontrent : une image de soi-même qui entre en contact avec une image de l’autre. Dans le cas idéal, les deux images se superposent et forment une troisième image, tout en restant visibles. Le portrait filmique implique un facteur de plus : le temps. Et des questions qui se posent : qu’est-ce qu’une biographie, une chronologie, une histoire, si on peut toujours recommencer à les construire ? En utilisant des textes autobiographiques, des images d’archives, des photos et des séquences documentaires, le film donne une image de la vie du musicien Holger Hiller.


Interview No.3

de Marlene Denningmann (6 min)

Sebastian Urzendowsky, le jeune et célèbre acteur allemand parle de lui-même, son travail et ce que cela signifie de travailler comme jeune homme dans l’industrie du cinéma. (Interview : Dietrich Kuhlbrodt.)


Wildnis
(Pays sauvage)
de Helena Wittmann (12 min)

Il faut juste éplucher les pommes de terre et couper les fleurs fanées des orchidées. Et voilà : tout va bien !


Reality 2.0

de Victor Orozco (11 min)

C’était l’automne quand je suis arrivé en Allemagne ; et tout de suite, ma famille, mes amis, les tacos et le soleil du Mexique ont commencé à me manquer. J’avais pensé que cet endroit exotique me permettrait de prendre un peu de distance par rapport à mon pays. Mais je me suis trompé. Les « narcos » ont réapparu dans ma vie de manière brutale.


Glebs film (Le cinéma de Gleb) de Christian Hornung (27 min)

Gleb tient un petit salon de coiffure dans le quartier d’Altona, à Hambourg. Il est par ailleurs doté d’une imagination florissante. Il a ainsi conçu l’histoire d’un film qu’il raconte à ses clients en leur coupant les cheveux ou en leur teintant les cils. Gleb fait participer ses clients au développement de l’histoire. Ils s’identifient aux personnages, ils posent des questions et commentent l’intrigue – dont l’un des rôles principaux est d’ailleurs celui d’un coiffeur.