Jeudi 12 décembre 2013 à 19h30 entrée libre

Attention : réservations complètes pour ce spectacle

Jeudi 12 décembre à 19h30 – Sortie de résidence – entrée libre

Une adaptation libre et pluridisciplinaire du récit Le Diable en France de Lion Feuchtwanger
Direction artistique : Yan Gilg et la cie Mémoires Vives, Strasbourg
Un projet du Centre socio-culturel Jean-Paul Coste sur le Camp des Milles

Hip-hop / rap / slam : Nicolas Dumont, Riadh Remili, Jules Sauvage, Melissa Cherit, mathieu Mimart, Salah Kouiel, Camille Lozzi, Arthur Serfaty, Laura Serfaty, Robin Zanger
Graff : Servan Robert, Diego Konicheckis
Bande son : Thomas Deschamps, Julien Martinez, Bastien Oza
Théâtre : Stéphanie Beltramo, Sofy Joradna, Flora Gervais, Chloé Droulin, Morgane Lacasse, Arthur Dumas, Florian Onnéin
Danse contemporaine : Cindy Renaudie, Manon Trompowsky, Hélène Mohamed, Chloé David
Vidéo : Agnès Maury, Romain Menu
Graphisme : Diego Konicheckis, Armand Maurin

La crise économique, sociale, politique, culturelle, cultuelle menace les sociétés libres et démocratiques. Elle menace le projet européen de paix et de développement. Les nations se replient sur elles mêmes. Les sociétés implosent. Les peuples, acculés, par désespoir, remettent peu à peu leurs destins et leurs libertés dans les mains de desseins autocratiques et xénophobes. La paix est menacée et dans une situation de guerre probable, les ressortissants étrangers, les opposants politiques, les artistes, les intellectuels sont internés pour des mesures de sécurité. Au camp des Milles, réouvert dans la précipitation et l’indolence administrative, le « j’m’en foutisme », se retrouvent des artistes de diverses disciplines, de diverses cultures…
Tout laisse à penser que nous sommes dans une reconstitution historique de l’internement des artistes et intellectuels au camp des Milles durant cette période qu’on appela la drôle de guerre, de Septembre 1939 à Juillet 1940. En réalité, nous sommes dans le futur.

En phase avec la dimension réflective du mémorial du Camp des Milles, la pièce interroge les mécanismes qui ont conduit et peuvent conduire au fascisme, questionne la mécanique du « bouc émissaire », la résurgence des « vieux démons » qui dans les temps de crise se nourrissent de nos peurs et nos angoisses les transformant peu à peu en haine de l’autre et en abandon de soi. C’est bien cette dimension qui nous interpelle et nous intéresse, qui donne au lieu de mémoire sa fonction fondamentale : se souvenir pour ne pas reproduire.

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