Mercredi 13 novembre 2013 à 19h30

Mercredi 13 novembre à 19h30 – LECTURE MISE EN ESPACE suivie d’un débat

Cie Didascalies and Co. (Marseille)
Mise en lecture : Renaud Marie Leblanc
Créateur Lumière : Erwann Collet
Scénographe : Olivier Thomas

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Partant de la déclaration du compositeur Karlheinz Stockhausen qui déclara que le 11 septembre 2001 était « l’œuvre d’art la plus grandiose de tous les temps », Lollike interroge la mise en scène de la violence comme produit de « l’entertainment » mondial et rapproche cela de la course au spectaculaire dans les uvres artistiques des vingt dernières années. « Comment vous atteindre » dira d’ailleurs un des personnages présents sur scène.
Lollike convoque nos souvenirs des images de l’effondrement des tours du World Trade Center, mais aussi des massacres du Rwanda, ou encore de la guerre en Tchétchénie ; il leur juxtapose des performances d’artistes contemporains proches du body art.
Mais Lollike ne s’arrête pas là. Toujours en prenant le 11 septembre comme matrice de son propos, (en la personne de Mohammed Atta qui détourna un des avions) il pose la question du rapport entre la foi et le spectaculaire dans un monde toujours plus clivé et en manque de repères.

Extrait
«  Quand les deux tours se sont effondrées, j’ai été saisi non seulement par la peur, mais aussi par un plaisir nouveau : quelque chose se passe – enfin ! Quelque chose de vrai. Trop longtemps j’ai pris du café décaféiné, de la crème sans matière grasse, de la bière sans alcool. La semaine dernière, j’ai découvert l’amour virtuel : le sexe sans sexe. J’ai regardé le ministre de la Défense américain promettre une guerre sans pertes. Autant dire une guerre sans guerre. Les pertes ennemies ne sont pas des pertes. Et notre Premier ministre de poursuivre sa politique apolitique – le pire, c’est que ça ne fait même plus mal. Évidemment, je ne dis pas que l’anéantissement et la mort me remplissent de joie, pas du tout, bien sûr. Quoique… »

Christian Lollike – Auteur
Né en 1973 au Danemark et après des études de philosophie et de littérature à l’Université de Roskilde, Christian Lollike termine ses études de dramaturgie au théâtre de Århus en 2001 avec la pièce Pardon, vieux, où puis-je trouver le temps, l’amour et la folie contagieuse…, jouée ensuite
dans plusieurs pays scandinaves et en Allemagne. Auteur depuis de scénarios, de pièces radiophoniques ou d’oeuvres pour la scène dont Retrouvailles à Brunau, Verdict et cris, Faust et le cabaret publicitaire, il est nommé en 2003 pour le prix Reumert du meilleur dramaturge danois. Il le sera de nouveau en 2005 pour Chef d’ OEuvre et Service Suicide. Lollike est l’auteur de l’adaptation pour le théâtre du film Dogville de Lars von Trier aujourd’hui jouée dans le monde entier.

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