Mercredi 16 mars 2016 à 19h00

Tarif plein : 8 €
Durée avec entracte : 2h

Les grands espaces (30-40min)

Encadrement de l’atelier d’écriture : Sonia Chiambretto
Mise en espace des textes : Louis Dieuzayde
Assistanat écriture et mise en espace : Tatiana Gusmerini

Participants : Judith BALAGAYRIE – Laura BLANC – Elies BOUAZZATI – Thelma CAILLET – Adrien D’AMBRIOSO – Camille DENETRE – Marianne FENEYROL – Tommy FUCITO – Emma GINOUX – Nassima KORICHI – Katiuska LANDAETA – Guillaume LAURO-LILLO – Eva MOLINIER – Roxane REYMOND – Claude RUIZ – Clara TOQUET – Cedric TROUCHE – Maëlys ZUCCHI

« Un Opinel, un briquet, une bombe au poivre, un gros pull, et le livre de Henri David Thoreau Walden ou la Vie dans les bois.» Ils ne se sont jamais rencontrés, et ont tous pour point commun d’habiter dans les grands ensembles. Un jour, ils décident de partir vivre dans la forêt.

Nature writing, littéralement « écrire la nature », est un genre littéraire né aux États-Unis. Une littérature célébrant les grands espaces, et mêlant observation de la nature et réflexions autobiographiques. Un genre à part entière que nous explorerons à à partir du livre fondateur : Walden ou la vie dans les bois, de Henry David Thoreau, 1922 — Thoreau s’installe seul, dans les bois, dans une cabane qu’il a construite lui-même, au bord de l’étang de Walden, Massachusetts. Les étudiants présenteront leur « cabane », ouvrant ainsi de nouveaux espaces littéraires, inventant de nouveaux codes typographiques, exposant leurs visions poétiques/politiques.

 

Etat civil (15min)
Lecture de fragments du texte de Sonia Chiambretto, paru aux Éditions NOUS, 2015
Cette lecture mêlera les voix de Sonia Chiambretto et de Louis Dieuzayde

À Marseille, d’un « bureau de proximité » à l’autre, les dialogues se succèdent en même temps que s’affirme un témoignage tout en nuances des réalités dures et pourtant banales de ceux qui s’emploient tout simplement à être en règle. Face à eux, des employés souvent démunis, qui appliquent comme ils le peuvent des protocoles administratifs rigides laissant peu de place aux traitements spécifiques qu’appelleraient pourtant les situations de chacun.

N°107
L’AGENT PUBLIC. Jeune homme ?
LE GARCON. Bonjour, je voudrais un dossier pour faire la nationalité française à ma mère.
L’AGENT PUBLIC. Jamais le mercredi.

N°116
Une femme, un enfant.
L’AGENT PUBLIC. Ça c’est le jugement du divorce en arabe ? Avez-vous la traduction ?
LA MÈRE. Non, je ne l’ai qu’en arabe.
L’ENFANT. C’est pas de l’arabe, c’est de l’allemand.

ENTRACTE

Saint-Just, pour en finir avec la Terreur (10-15min)
Texte et lecture d’Arnaud Maïsetti
Nous avons de l’Histoire une idée vague & défaite. Nous savons qu’elle a eu lieu. Nous supposons les hommes & les dates. Nous supposons les mots, nous imaginons les foules en armes, le sang craché & tombé à cause des mots. Nous pensons en être issus. Nous regardons les murs des villes, les rues qui portent les noms de ceux qui autrefois ont dit les mots & craché le sang. Les hommes qui ont dit les mots & craché le sang, nous rêvons après eux. Saint-Just, Archange de la Terreur : Saint-Just, ou l’hypothèse de l’amour. Saint-Just, ou le nom donné à cela qui n’a pas de nom & qui dans nos vies lève la présence réelle de l’Histoire, celle qui pourrait être la nôtre, qui s’éloigne et qu’on approche seulement quand on la nomme.

 

Breaking the News (30min)
d‘Alexandra Badea
lecture par les étudiants de théâtre d’AMU

Comment comprendre un monde qui n’a jamais été autant commenté, expliqué, livré et enseveli sous les bandeaux des chaînes d’informations continues ? Comment saisir notre réalité dissimulée derrière les éléments de langage d’une société dont le spectacle paraît être devenu son but ?
La pièce interroge ce monde de l’information à flux tendu, du temps réel qui déréalise notre perception du dehors : elle nous renvoie à notre propre fascination pour les images qui donnent l’illusion de nous donner à voir le monde dans ses horreurs, tandis qu’elles ne font que tendre le miroir de nos lâchetés.
Alexandra Badéa est née en 1980. Elle est l’auteure de près de dix  pièces de théâtre, dont Pulvérisés, pièce pour laquelle elle a reçu le Grand Prix de la Littérature Dramatique en 2013

Mise en lecture : Agnès Régolo
Assistante : Aurélie Duvergey
Avec : Clarisse Arnaud, Camille Denetre, Chloé Louis et Anaïs Valard