Mardi 23 avril 2013 à 20h30
Mercredi 24 avril 2013 à 19h00
Jeudi 25 avril 2013 à 19h00
Vendredi 26 avril 2013 à 20h30
Samedi 27 avril 2013 à 20h30

Du mardi 23 au samedi 27 avril
Mardi, vendredi et samedi à 20h30
Mercredi et jeudi à 19h

Atelier de création de l’Université d’Aix-Marseille


Texte de Valère Novarina
Mise en scène Louis Dieuzayde
Avec des étudiants du secteur théâtre de l’Université d’Aix-Marseille
Tarifs : 8€ / 4€

Jean Singulier : Franck DAUMAS, Thomas SCHNEIDER, Alexandre SERVAGE
La Figure Pauvre : Lindsay GUILLOUX-NEDELEC, Margot PANSERI, Angie PICT
Le vieillard carnatif : Hugo BATIFOULIER-VICCHIO, Florian BERTAUD
Sosie : Camille PERROT, David SORIANO
L’Enfant d’Outrebref : Romane PINEAU
L’enfant traversant : July FILIPPI
Prophète : Charline BAVA, Alexandra KOMANIECKI
Musique : Massimiliano LIBERTI, Geoffrey KHOZIAN, Enzo STRAZULLO
Assistant(e)s : Maëlle CHARPIN, Fintan GAMARD, Isabelle LORENZI, Roxane SAMPERIZ, Nina HENNAUT
Dramaturgie : Guillaume CHEYROU, Aurélie DUVERGEY
Régie son/lumière : Manon DEPLAIX, Neills DOUCET, Lise LARDON
Scénographie : Caroline FRACHET, Lumi LAUSAS , Lou ORTOLI
Médiation/Production : Marylou BALESTRIERO, Thibault GAMBARI
Création sonore : Jean-Noël BEYSSIER, Benjamin DUPRAT

« A quatre ans très juste, j’en avais marre d’être nourri « espoir de force » et marre d’être nourri-à-mourir-de-force : tout nu chez mes parents, je les enfuis pour les quitter – et vivre ailleurs des jours meilleurs. Jusqu’à me pendre à la sauvette à la première femme venue ; laquelle trouvée, j’en divorçai sept ans plus tard, ayant enfanté trois bocaux de garçons et une tonne de filles, dont deux de viables, et l’aut’moitié vite fait. A la suite de quoi j’allai donc déposer ici-bas et là-bas, tout le vécu de ma vie à la diable… « Et voilà donc ! » ; comme je m’disais en face de tout : « Et voilà donc », on me nomma Jean Voilà-tout. Ici-bas on vit, et ci-gît l’inscription de ma vie qui dit Je suis. Ci-gît l’inscription sur ma tête à m’inscrire pour l’instruire sur ma tombe. Ci-gira l’homme qui s’étouffera de mes propres mots. » La Figure Pauvre I

 » Les mortels ne sont pas sur le théâtre du monde comme ils le croient. Eux-mêmes sont des scènes. « 

L’Espace furieux est sans doute un des textes les plus spéculatifs de Valère Novarina. Cette pièce, radicale et étrange, est en fait suspendue aux deux mots : Je suis et à la réalité inassignable qu’ils convoquent. En elle, s’opère et irradie de toute part une recherche métaphysique confinant souvent à l’expérimentation mystique. Cette investigation ne s’inscrit pas dans un surplomb, théorique et discourant, du plateau et des corps des acteurs, mais s’agence bien plutôt au cœur même du théâtre en train de se faire. C’est au sein des plus secrets mécanismes articulant – et désarticulant aussi bien – le corps à la parole, le corps à l’espace, le corps au temps que le texte frappe d’interrogation les ressorts de l’acteur au présent de la scène. Et par extension, ceux de l’espèce humaine en la personne de l’acteur. 
L’Espace furieux délivre ainsi, dans une langue française malmenée dont on ne sait si elle est portée à son crépuscule ou tout au contraire à son aube naissante, une sorte d’expérience intérieure, intense, tour à tour tourmentée et jubilatoire. Cette langue ne laisse rien en repos et traque inlassablement la matière, les objets, l’animal et Dieu ainsi que des bouts de vie catastrophiques, l’œuvre du temps en nous, notre désir de voir, notre fréquentation de la mort dans la texture de nos vies.

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